En 2007, le GdRA débute Le Triptyque de la Personne composé de Singularités ordinaires (présenté au Festival d’Avignon 2010), Nour (2011) et Sujet (2014), montré en France, en Suisse, en Espagne, en Belgique. Pour la Capitale Européenne de la culture à Marseille, la compagnie crée Vifs, un musée de la Personne (2013), installation reprise en novembre 2019 : Vives, une version féminine de Sevran, avec le Théâtre de la Poudrerie et le Grand Paris Express.
Depuis 2008, avec un cycle théâtral intitulé Les experts du vécu, le GdRA invente une dizaine d’œuvres contextuelles liées à des personnes, des publics, des territoires et des partenaires spécifiques, notamment Commun(s) en 2015 avec l’Université Fédérale de Toulouse, et Lavelanet en 2016 avec la ville éponyme d’Ariège.
En 2016, après des voyages en Afrique du Sud et à Madagascar, le GdRA crée Lenga au Théâtre Vidy - Lausanne, premier volet de la série La Guerre des Natures, enquête théâtrale à travers le monde. En 2017, le collectif crée la pièce Yori Kuru Mono au Japon en compagnie de Kanroku Yoshida, maître de marionnette Bunraku du théâtre National d’Osaka. Après un processus de travail débuté en 2017 en Amazonie guyanaise, le GdRA crée Selve, portrait d’une jeune femme amérindienne Wayana joué en 2019 et 2020.
A l’automne 2019, le diptyque des deux premiers volets de La Guerre des Natures, Lenga & Selve est publié aux éditions des Solitaires Intempestifs sous forme de livre disque.
En 2018, à l’invitation de la co[opéra]tive réunissant le Théâtre Impérial de Compiègne, le Bateau Feu de Dunkerque, le Théâtre de Cornouailles de Quimper et les 2 Scènes à Besançon, Christophe Rulhes et le GdRA mettent en scène l’Enlèvement au Sérail de Mozart sous la direction musicale de Julien Chauvin.
En 2020 et 2021, le GdRA conçoit Siffleurs de danse, une pièce hommage à l’anthropologue Daniel Fabre. Il se consacre aussi à sa création d'Au milieu des terres, prévue en mars 2023, avec la mise en corps acrobatique et en scène d’une non-humaine au théâtre musical : la mer Méditerranée.
Depuis 2010, le GdRA est conventionné en France par le Ministère de la Culture en DRAC Occitanie, soutenue par la Région Occitanie et par la ville de Toulouse.
Christophe Rulhes
Il conçoit, écrit et met en scène le théâtre du GdRA. Il dirige les enquêtes et les entretiens que la compagnie met en oeuvre. Au plateau, il joue de la musique, dit des textes, danse. Né en 1975 dans une famille paysanne et occitane, il pratique la musique et le chant dès le plus jeune âge. Durant les années 1990 il est diplômé en communication, en sociologie et en anthropologie à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris et chercheur doctorant allocatoire associé au laboratoire CAS-LISST de Toulouse. Il joue de consort de la musique pour le concert, le spectacle, la danse, le documentaire, la télévision. Dans les années 2000 il multiplie les expériences artistiques à la croisée de plusieurs disciplines dont la musique, l’écriture, la scénographie, le mouvement, l’image et le son, la mise en scène et les sciences humaines. En 2005 il cofonde le GdRA avec Julien Cassier. Depuis 2007 et le premier spectacle de la compagnie Singularités Ordinaires, son travail questionne une articulation potentielle entre les arts et les sciences humaines au coeur d’un théâtre physique, narratif, pluriel, un théâtre des humanités, adressé à tout un chacun, se voulant ludique et libre, engagé dans le présent.
Julien Cassier
Il crée les chorégraphies et les scénographies du GdRA tout en coordonnant les enquêtes du collectif. Il collabore à la mise en scène au plateau et à la conception des spectacles. Il dit des textes, fait de l’acrobatie et de la voltige, il danse. Né en 1978 et suite à un parcours de circassien précoce, il intègre le Centre National des Arts du Cirque dont il sort en 2001 comme voltigeur et acrobate. Il collabore avec plusieurs collectifs pluridisciplinaires dont La Tribu Iota, Anomalie, Baro d’Evel, La Clique, ou la Compagnie 111 au sein de laquelle il crée le spectacle Plus ou moins l’infini. Il cofonde le GdRA avec Christophe Rulhes en 2005, explorant notamment la danse, le mouvement, l’image et le son, le jeu d’acteur. Il conçoit pour la compagnie divers agrès/scénographies et oriente ses recherches chorégraphiques vers une transparence de l’engagement où le corps se laisse précéder par l’action. Il contraste cette immédiateté du geste par des chorégraphies plus mesurées par le son ou la parole, mais toujours débordantes en physicalité.