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Pour sa première création, l’ensemble s’appuie sur une forme musicale célèbre : le concerto, et plus spécifiquement le concerto Wq. 43/4 pour clavier de Carl Philipp Emanuel Bach, fils cadet de Jean-Sébastien et compositeur ayant grandement développé cette forme. Mais que les choses soient claires, il ne restera peut-être plus rien de l’œuvre initiale, tant elle aura été réduite, gonflée, multipliée, accélérée, ralentie... « C’est du Bleu de Prusse, ça se décolore » aurait Jean-Sébastien Bach à propos de la musique de son fils. Si cette phrase est mystérieuse et contestable, on lui donnera ici raison à travers nos différentes transformations. Il ne s’agira donc pas d’un hommage à cet immense compositeur actif à la jonction des périodes dites baroque et classique, mais plutôt d’une exploration de la forme-même du concerto qui, avant d’être la mise en valeur d’une ou d’un soliste virtuose, est l’art du dialogue, de la concertation et de la dispute, ou comment la musique s’écoute et se regarde elle-même. Comment dialogue un orchestre avec un soliste, un orchestre avec un chef, un orchestre avec un orchestre ? L’objectif est de re-configurer constamment la micro-société qu’est un orchestre : la soliste disparaît et réapparaît sans cesse, l’ensemble se rassemble et s’éclate en petits groupes dispersés, le deuxième violon devient chanteur d’opéra a cappella, l’orchestre devient chef du chef...