Message d'avertissement

The subscription service is currently unavailable. Please try again later.

UN FESTIVAL OUVERT SUR LE MONDE D’AUJOURD’HUI
Pour la troisième année, FARaway - Festival des Arts à Reims revient avec des artistes agitateurs et agitatrices qui disent l’incandescence du monde. Pendant dix jours, ils feront des scènes de Reims un espace de découverte, de dialogue et de questionnements à travers des créations diversifiées. Ces artistes internationaux, de toutes disciplines et de tous horizons, font partie de l’identité d’un festival pluridisciplinaire qui cherche sans cesse à bousculer les certitudes, éveiller les curiosités et faire bouger les lignes. Portée par sept structures culturelles rémoises qui proposent ensemble une programmation et des parcours entre les scènes du festival, cette troisième édition s’affirme plus que jamais ancrée dans les soubresauts du monde avec cette année, un focus sur le Liban.

LE LIBAN À L’HONNEUR
À l’ombre d’un passé surchargé de guerres et de traumatismes, à l’heure où les habitants font face à un effondrement économique sans précédent et tentent de se relever de l’explosion de leur capitale, la scène libanaise fait entendre des voix multiples, aussi créatives que stimulantes. Engagé à leurs côtés, FARaway invite à découvrir ces artistes qui secouent les consciences pour inventer d’autres lendemains, plus désirables. Il en va ainsi de Chrystèle Khodr qui scrute les séquelles de la guerre civile dans Augures, de Hanane Hajj Ali et son Jogging à travers les chaos de Beyrouth ou encore du collectif Kahraba qui, pour une première mondiale, s’empare à sa façon surréaliste de la tragédie des migrations dans son Cabaret migrant. L’engagement est toujours au coeur du théâtre de la compagnie Zoukak, qui fait du plateau un espace collectif de réflexion et présentera deux pièces choc : Ghalia’s Miles et l’iconoclaste I Hate Theater I Love Pornography. La danse n’est pas en reste avec les chorégraphes Khouloud Yassine et Alexandre Paulikevitch qui imposent leur présence aiguë sur scène à travers deux solos chargés d’une puissance politique et d’une esthétique forte. FARaway mettra aussi en lumière une très active scène musicale avec un concert électro de Bachar Mar-Khalifé, toute une série de concerts de musiques électroniques intitulée In Beirut, walls don’t blink avec 6 artistes de la scène électro libanaise, et Terra incognita 1 porté par un trio féminin qui explore de nouvelles sonorités. Cette vigueur acérée de l’ici et maintenant se prolonge au-delà des représentations. Table ronde, journée de colloque, témoignages, rencontres avec des artistes et auteurs libanais, émailleront cette édition dont l’identité visuelle est placée sous le signe de la couleur verte, celle du pays du Cèdre mais aussi de l’espoir.

DES CRÉATIONS ET DES PREMIÈRES
Dans ce voyage tout en questionnements, on retrouvera la première française d’April du turbulent flamand Guy Cassiers qui revient sur les enjeux de la première guerre du Golfe à travers le personnage d’April Glaspie, ambassadrice des États-Unis en Irak en 1990. Autre événement : Trouble – Un spectacle sur la vie d’Andy Warhol, la toute première mise en scène du cinéaste américain Gus Van Sant (Palme d’or en 2003 pour Elephant), inspirée des débuts de l’artiste. Marine Mane quant à elle, reliera musique, danse et art du tissage dans sa toute dernière création Knit. D’autres propositions inviteront à découvrir des artistes venus de Chine (Wu Wei, maître du Sheng).

LITTLE FARAWAY
Le Liban et des sujets en prise avec l’actualité seront aussi au coeur de la programmation de little FARaway, volet jeune public du festival. Le jeune public y découvrira des auteurs libanais essentiels, notamment Valérie Cachard (Prix RFI-Théâtre 2019 pour Victoria K) et Dima Abdallah (Mauvaises herbes), au fil de spectacles, lectures, rencontres et débats pour mieux appréhender la réalité d’un pays chaviré par la guerre. Autres temps forts : l’indispensable Radio Live consacré aux espoirs d’une jeunesse multiconfessionnelle, le spectacle de Jeanne Diama (Mali) sur les victimes de viol de guerre, ou encore Léon le nul autour du harcèlement proposé par le Théâtre de la pire espèce (Canada). Des week-ends pour les tout-petits, des ateliers pour enfants autour des spectacles complèteront ce parcours dédié aux plus jeunes.

Plus que jamais, l’heure sera à l’ouverture et au partage à travers toutes ces rencontres qui rappellent, si besoin était, la nécessité de la création comme acte de liberté.

Anne de la Giraudière